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Le cheval et l’art : la représentation de l’équidé à travers les âges

Si vous aimez le cheval, il y a fort à parier que vous avez remarqué sa place prépondérante dans les différents modes d’expression artistique : qu’il s’agisse de tableaux, de sculpture, de vidéos... Nos ancêtres affectionnaient déjà le cheval, comme en témoigne les nombreuses représentations rupestres retrouvées dans les grottes du monde entier. Le cheval a également la particularité de se retrouver dans l’art de toutes les cultures : quel que soit le continent, il semble que cet animal ait accompagné et inspiré les artistes de tout temps. Le cheval est pourtant un sujet délicat à représenter : en effet, son anatomie est complexe, ce qui lui vaut d’être un excellent exercice de style dans l’enseignement des beaux-arts. Représenter un cheval est donc l’occasion de démontrer sa technique, son savoir-faire et sa maitrise de la composition scénique. Malgré sa difficulté, le cheval a ainsi toujours été et restera un sujet à la place fondamentale dans l’Art.

Nous vous proposons dans cet article un tour d’horizon de la représentation du cheval dans les différents médias, en revenant sur les raisons de son succès intarissable et en évoquant l’histoire du cheval dans l’Art !

La représentation du cheval dans l’art rupestre

Ce sont sur les murs de la grotte de Lascaux et de Chauvet que l’on a déniché les premières traces de peintures ayant pour modèles des chevaux, 35000 ans avant notre ère.

 

A cette époque, le cheval n’était pas encore domestiqué par l’homme : il a donc de fortes chances qu’il était un objet de fascination pour nos ancêtres.

Ici, les représentations du cheval se retrouvent dans un style abstrait : ce sont ses contours et la couleur de sa robe qui ressortent. Il s’agit de l’une des premières représentations naturalistes de l’humanité, puisqu’auparavant, l’on trouvait surtout des peintures de scènes de chasse, montrant des humains avec des armes.

Dans certaines grottes, l’on a aussi retrouvé des peintures rupestres qui s’attachaient à représenter en détails la tête de l’animal, alors même que les représentations d’humains demeuraient simplifiées.

Les statues de chevaux réalisées plus tard par les assyriens notamment nous ont permis de dater la domestication de l’équidé autour de 10000 ans avant notre ère.

Le cheval dans l’art égyptien

Sur les bas-reliefs retrouvés en Egypte, le cheval a surtout une symbolique militaire : l’équidé représente dans la culture des pharaons la puissance et la guerre. Cela s’explique par le fait que les chars équestres donnaient aux armées un atout stratégique de taille.

Par extension, le cheval avait aussi pour symbole la puissance du chef d’Etat. L’on a ainsi souvent retrouvé des représentations de pharaons accompagnés de chars et de chevaux.

L'idée que le cheval était lié à la puissance et à la victoire a perduré jusqu’à l’époque moderne, dans toutes les cultures du globe.

Le cheval dans l’Antiquité

Dans l’Antiquité, comme cela est le cas en Egypte, le cheval est toujours lié à la guerre, à la puissance et à la victoire. Les statues de militaires ou de chef d’Etat sur des chevaux renvoient toutes à la victoire ; les perdants sont toujours représentés comme ayant chût de leur destrier.

Les images de chevaux étaient courantes dans l'art égyptien et grec ancien ; des images plus subtiles démontrant une connaissance plus approfondie de l'anatomie du cheval sont apparues dans la Grèce classique et dans les travaux romains ultérieurs. Les chars sont souvent représentés dans des écrits anciens, ainsi que dans les œuvres picturales qui nous sont parvenues.

La représentation du cheval dans l’art chinois antique a été assurée par de nombreux artistes talentueux ; mais la plus grande renommée revient à l’artiste Han Gan, qui s’est distingué pour ses peintures équestres durant la dynastie Tang. L’on retrouve aussi dans l’art équestre chinois des équidés légendaires sur les œuvres en céramiques. L‘armée de terre cuite du tombeau de l’empereur Qin Shi Huang comprend également de nombreux chevaux, en signe de la puissance militaire du souverain.

Le cheval est moins courant dans l'art paléochrétien et byzantin, en raison du thème religieux prédominant. Les chevaux sont toujours accompagnés de cavaliers, et servent uniquement à transmettre un message divin ou à soutenir l'effort héroïque d’un Saint.

Concernant la place des chevaux dans l’art des civilisations autour du bassin méditerranéen, il faut noter qu’on en a majoritairement retrouvé des traces sur des céramiques, des monuments et sculptures. S’il nous est parvenu assez peu de représentations peintes du majestueux équidé sous l’Antiquité, fort heureusement, nous disposons d’un bon nombre d’exemples de statues, qui ont résisté aux affres du temps et nous prouvent que le cheval avait une symbolique forte dans l’art antique. Les nombreux chevaux du Parthénon, comme le Quirinale Dióscuros et les chevaux du Palais du Capitole, témoignent par exemple de l’amour des artistes de l’antiquité pour les chevaux.

L’un des mythes les plus célèbres de la Grèce antique confirme la place du cheval dans les arts à cette époque : il s’agit du cheval de Troie, décrit par Homère dans l’Iliade, qui servit de ruse aux Athéniens pour s’infiltrer dans la ville de Troie, à l’insu de ses habitants. Le cheval n’a pas été choisi par hasard : l’animal était en effet associé au Dieu de la Mer, Poséidon, et avait un caractère sacré pour les troyens. Le cheval renvoyait aux navires, dont la place était fondamentale pour la ville côtière de Troie. Une autre explication du choix du cheval pour la ruse militaire imaginée par Homère trouverait ses origines dans les faits réels qui se sont déroulés à Troie : la ville aurait été détruite par un séisme, et dans la Grèce Antique, Poséidon était le dieu associé à ces catastrophes naturelles. Il semble donc logique qu’Homère ait choisi le cheval pour symboliser la fin de la ville de Troie.

Pégase est un autre exemple de cheval mythique, dont la représentation a été pléthorique pendant et après l’Antiquité : la monture ailée a eu une place de choix dans l’art à travers les âges, aussi bien pour sa beauté que pour sa symbolique. Pégase est en effet symbole de poésie, d’imagination, de sagesse et d'inspiration. Il renvoie à l’ésotérisme, au mystique et à la beauté de l’Art lui-même.

Le cheval au Moyen-Age

La représentation du cheval s’élargit durant le Moyen-Age : outre les scènes de bataille, il commence à apparaitre dans des peintures qui renvoient à des scènes agricoles et de la vie quotidienne, dans lequel le cheval est représenté comme un animal commun et corvéable. Selon la race de l’équidé, il peut être synonyme de noblesse ou de pauvreté. Les chevaux de traie évoquent la condition des serfs, tandis que la robe blanche des purs races renvoie à la noblesse.

Le cheval dans l’art de la Renaissance

La Renaissance va de nouveau associer le cheval à la noblesse, à la royauté et à la richesse, jusqu’à en faire un genre à part entière : celui du portrait équestre. Ce type de portrait était parfois commandité par de riches personnalités ; dans tous les cas, il s’agissait de montrer un personnage réel ou fictif, sur un cheval. Dans le portrait équestre, le but n’est pas de raconter un récit, mais simplement de montrer la puissance de la personnalité représentée sur le tableau, sa droiture, sa majesté, sa noblesse et toutes les qualités qui y sont ordinairement associées. L'idée était d’afficher sans honte ses apparats et ses qualités.

Ce genre connaitre son heure de gloire durant le 17ème siècle, avant de péricliter au 19ème siècle et de disparaitre.

Le cheval et l’art, du 18ème siècle jusqu’à nos jours

Quelques tableaux seront réalisés par des peintres flamands, anglais et français, dans lesquels le sujet sera l’animal seul et dépourvu d’artifice. Ces représentations tranchent avec le portrait équestre, mais demeurent plus stylistiques que narratifs, puisque le but était surtout de montrer l’animal tel quel, dans une démarche naturaliste.

Le 19ème siècle est l’ère des courses hippiques : ces dernières fascinent les populations, mais également les artistes. Les courses de chevaux apparaissent ainsi dans les œuvres d’artistes impressionnistes et romantiques de l’époque, tels que Théodore Géricault par exemple. L'affection de Géricault pour ce thème n’est pas à prouver ; on retrouve fréquemment les chevaux dans son œuvre. En 1821, lors de son séjour outre-Manche, il peint Le Derby. En France, Manet, Degas et Toulouse-Lautrec se sont passionnés pour le sport hippique et l’ont représenté dans leurs croquis et peintures. Le mouvement, l’excitation de la course, ont constitué un engouement pour les artistes de l’époque.

Au début du 20ème, Picasso s’inspirera d’El Greco et de son œuvre “Saint Martin et le mendiant” (réalisée au début du 17ème siècle), pour introduire le cheval dans ses tableaux.

Dans le domaine de la photographie, il faut citer l’œuvre d'Edward Muybridge, qui mettait en scène le trot, le galop et le saut ; ces photographies ont inspiré les impressionnistes notamment, dans la recréation du mouvement.

Aujourd’hui encore, l’animal demeure un sujet récurrent dans l’art, mais il a changé de symbolique : il représente désormais la fougue, la nature (dans ce qu’elle a d’impulsif, de dangereux et d’incontrôlable), la liberté, l’indomptabilité... Il est associé aux tempêtes, aux raz-de-marée, aux fleuves et cours d’eau, bref, aux forces de la nature que rien ne peut arrêter.

À l’époque moderne, le cheval a aussi été associé aux cowboys et à l’Ouest sauvage. Il représente l’idée de la nature domestiquée par l’homme, image idéale de la conquête de l’Ouest, véhiculée par les arts graphiques et le cinéma avec les westerns au 20ème siècle.

Le cheval s’est affranchi avec le temps des sujets humains pour prendre une importance à part entière dans l’art.

Quelques exemples de représentations majeures du cheval dans l’Art

Qu'il s’agisse de sculptures, de peintures, de fontaines monumentales, le cheval apparait dans un grand nombre d’œuvres majeures à travers l’histoire. Nous vous en citons quelques-unes ci-dessous :

  • Le Quadrige de Saint Marc,
  • Le cheval étrusque,
  • Les carnets de Léonard de Vinci,
  • Le portrait équestre d’Henri IV,
  • La fontaine Bartholdi, représentant les grands fleuves de France, le Rhône, la Loire, la Garonne, et la Seine,
  • La “Tête de cheval blanc” de Géricault,
  • Guernica,
  • Le film “Il était une fois dans l’Ouest”...

Dans toutes ces représentations que chacun a au moins vu une fois dans sa vie, le cheval prouve son statut d’icône et de symbole qui traverse les âges. Plus qu’un animal, il est tantôt compagnon de l’homme, tantôt asservi par lui ; il peut être un simple objet de fascination ou évoquer des concepts qui dépassent notre existence.

Nous espérons que cet article vous a plu, et que vous comprenez un peu mieux le lien sacré et indéfectible qui unit le cheval et les artistes, pour notre plus grand bonheur. Si vous voulez vous aussi admirer la beauté du cheval chez vous et apporter une touche artistique à votre intérieur, pourquoi ne pas opter pour un tableau ou une statue sur le thème du cheval ? Vous trouverez sur notre site de nombreux objets d’arts, peintures, statues, objets de décoration, lampes, bijoux et accessoires, dans des styles variés et pour tous les goûts. N’hésitez pas à consulter notre catalogue ! À bientôt sur Chevaux-passion.com !


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